Background |
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Avec une population d’environ 5 millions d’habitant vivant sur une superficie de 342 000 km2, le Congo est un des pays d’Afrique centrale qui fait face actuellement à une crise financière aigüe ouverte en 2014-2015 suite à la chute des cours du pétrole, principal produit à l’exportation et principale source de devises, eu égard à la nature quasi non diversifiée de son économie. La pauvreté y est importante faisant que la résilience des populations tient plutôt à l’économie informelle (selon la Banque Mondiale, bien que le Congo ait réduit son niveau de pauvreté au cours de la décennie 2005-2015 grâce à une forte croissance économique, la baisse du PIB réel de 10,3 % en 2020 a fait passer le taux de pauvreté de 48,5 % à 52,5 %)[1].
Une étude sur la cartographie du secteur informel menée par le Ministère de tutelle et l’Institut national de la statistique en 2017, ayant porté essentiellement sur les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Niari, Bouenza, Cuvette et Sangha, dans la perspective d’élaborer un fichier de ce secteur avait rapporté que l’économie informelle avait généré plus de trois mille milliards francs CFA de revenus. L’enquête avait également permis de relever qu’il y avait une forte domination des promoteurs nationaux (68,3%), majoritairement masculins (72,4%) avec des acteurs plus ou moins instruits et que les villes de Brazzaville et Pointe-Noire concentrent à elles
Comme d’aucuns l’affirment, contrairement à ce que l’on a longtemps supposé, le secteur informel n’est pas un phénomène passager, ni marginal et voué à disparaître à moyen terme. Son ampleur et sa complexité grandissantes dans la vie économique, sociale et politique des pays en développement, en général, et d’Afrique, en particulier, sont une réalité incontestée et de plus en plus reconnue[2]. En Afrique2 , les estimations indiquent que, au cours de ces quelques dix dernières années, le travail informel a représenté près de 80 pour cent de l’emploi non agricole, plus de 60 pour cent de l’emploi urbain et plus de 90 pour cent des emplois nouveau en Afrique. En Afrique subsaharienne, le secteur informel représente les trois quarts de l’emploi non agricole, contre deux tiers environ il y a dix ans, soit une augmentation spectaculaire. Pour les femmes dans cette région, le secteur informel représente 92 pour cent de l’ensemble des possibilités d’emploi en dehors de l’agriculture (contre 71 pour cent pour les hommes)[3]. Pour cela, les petites et moyennes entreprises, mais aussi les micros, qui se voient maintenant reconnues comme des acteurs essentiels du développement ont besoin d’être soutenu dans leur accès aux financements de leurs activités professionnelles.
Or, dans nombre de pays africains dont le Congo, les banques commerciales qui disposent souvent de liquidités abondantes (dans les pays de la Zone franc, les avoirs extérieurs des banques dépassent leurs engagements extérieurs régulièrement depuis 1994) ne financent pas les petites entreprises, qui déclarent toujours que le manque de capitaux est leur principal souci. Une des solutions à cette difficulté reste le microcrédit qui est un crédit de proximité dont la formule est souple et qu’elle peut être adaptée aux besoins de ce type d’opérateurs (les besoins de ceux qui empruntent ne sont pas seulement un besoin d’argent, à des conditions ou selon des modalités qui peuvent varier beaucoup, voire à la demande ; il y a aussi le besoin d’assistance). Au Congo, le nombre assez limité des EMF complétées par le nouveau mécanisme récemment mis en place par l’Etat pour appuyer financièrement les PME à savoir le Fonds d’Impulsion et de Garantie des PME – FIGA – est loin de constituer la réponse idoine à la problématique de l’accès aux financements des acteurs du secteur informel dans leur large majorité. En d’autres termes, le microcrédit constitue le mécanisme très souhaité par nombre d’entre eux. L’offre de la micro finance dans sa structure qualitative et quantitative actuelle reste loin de satisfaire à la demande du microcrédit provenant du secteur informel, malgré l’existence de mutuelles, caisses et autres instruments informels de crédit.
En 2018 la Direction Générale des Institutions Financières Nationales (DGIFN) a réalisé un recensement qui avait permis de dénombrer au total 1101 unités financières informelles (UFI) dont 1077 structures étaient informelles et 24 caisses reconnues par l’administration. Les unités financières informelles sont constituées d’une part des structures qui évoluent de manière indépendante ou en groupement non reconnues par l’administration et d’autre part par les caisses mutuelles d’épargne et de crédit (CMEC) reconnues par l’administration. Les CMEC sont des caisses mises en place par des projets successifs du gouvernement, le Projet de développement Rural I (PRODER I), le Projet de développement Rural II (PRODER II) et le Projet d’Appui au Développement des Filières Agricoles (PADEF) mis en place en 2006 par le projet Gouvernement avec l’appui du FIDA. Une demande importante de microcrédit provenant des acteurs du secteur informel reste à satisfaire pour permettre à ces acteurs d’accroitre leur participation à la réduction de la pauvreté et même la production nationale ainsi qu’au relèvement post-Covid-19. Ceci au regard de l’ampleur de la récession et l’aggravation des vulnérabilités de nombreuses couches sociales engendrées par les mesures de riposte à la pandémie décrétées en 2020 et dont certaines reste en vigueur à ce jour. C’est dans ce contexte que le PNUD qui justifie d’une longue expérience dans la promotion du financement inclusif a répondu favorablement à la requête du Ministère chargé des PME et du Secteur informel portant sur la mise en place au Congo d’un Fonds de microcrédit destiné à favoriser le financement des activités du secteur informel.
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Duties and Responsibilities |
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L’étude consiste à effectuer une analyse approfondie des mécanismes existants de financement des activités du secteur informel en mettant l’accent sur le microcrédit avec ses forces et ses faiblesses dans le contexte du Congo et à formuler des propositions pour la mise en place au Congo d’un fonds de microcrédit pour le financement du secteur informel dont la viabilité/durabilité est démontrée ou garantie.
2.1. Missions et responsabilités du consultant : Le consultant en charge de l’étude doit réaliser les tâches principales suivantes, en deux étapes.
Etape 1 : Description des modes de financement existants du secteur informel en général et du microcrédit en particulier : Pour cette étape, le consultant doit effectuer notamment :
Etape 2 : Elaboration du plan d’affaires (business plan) du projet de création du Fond de Microcrédit au Secteur Informel : Pour cette étape, le consultant doit effectuer notamment :
Le consultant en charge de l’étude proposera et utilisera une méthodologie appropriée, suffisamment élaborée pour atteindre les résultats escomptés. L’étude sera descriptive et transversale, utilisant une approche quantitative et qualitative pour les analyses. Les investigations seront menées sous la forme classique d’enquêtes documentaire et de terrain et/ou au moyen d’interviews. Pour cela, le Consultant procédera d’abord à la collecte, à la revue et à l’analyse de la documentation disponible, sur les mécanismes de financement, de garantie et de micro-crédit au secteur informel. Ensuite, il devra discuter avec les intervenants impliqués dans la question du financement des TPE et des activités génératrices de revenus, y compris la société civile. Le consultant proposera un planning d’activité pour la réalisation de la mission, qu’il soumettra au PNUD pour validation avant le démarrage effectif de la mission. Il travaillera de façon étroite avec l’Association Professionnelle des Établissements de Micro-Finance (APEMF) et l’Association Professionnelle des Établissements de Crédits (APEC), ainsi qu’avec la Banque des États de l’Afrique centrale et la COBAC. |
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Competencies |
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Compétences : Compétences fonctionnelles : Professionnalisme
Communication
Planification et Organisation
Leadership et Organisation
Souci du client
Compétences corporatives :
Qualifications et expériences requises :
Expérience :
Langues : Excellente connaissance du français et/ou de l’anglais (écrit et parlé).
NB : Le poste est réservé aux consultants nationaux |
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Required Skills and Experience |
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Qualifications du consultant Diplôme de niveau BAC+5 (DEA, DSS, master 2) en banque, finances, économie, gestion ou diplôme équivalent. Evaluation des candidats : L’évaluation des candidats se fera sur la base des critères ci-après : Critères d’évaluation technique :
La note technique minimale est de 70 points. Critères d’évaluation financière :
Le contrat est de type rémunération forfaitaire. COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE : Le dossier du consultant soumissionnaire devra nécessairement comprendre les éléments suivants : Proposition technique :
Proposition financière :
Les dossiers de candidature doivent etre envoyees uniquement via le site undp jobs . |
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To help us track our recruitment effort, please indicate in your cover/motivation letter where (ngotenders.net) you saw this job posting.