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Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire étroitement liée à l’activité des groupes extrémistes armés dans la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali, Niger). Cette crise sécuritaire, d’abord caractérisée par des attaques contre les symboles de l’État, s’est ensuite complexifiée à partir de 2018 avec des attaques ciblées contre des populations civiles. Cette nouvelle dimension de la crise sécuritaire s’est superposée aux tensions préexistantes (tensions entre communautés ethniques et socioprofessionnelles autour de l’accès ou l’exploitation des ressources naturelles?; divergences politiques, religieuses) exposant le pays à des risques d’effritement de la cohésion sociale. Il en a résulté une crise humanitaire généralisée, avec plus d’un million de Burkinabè déplacés à l’intérieur du pays et environ 3,5 millions de citoyens ayant un besoin urgent d’aide humanitaire, selon les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires au Burkina Faso. La situation sécuritaire empêche les services de l’administration publique de se déployer sur le terrain et certains (y compris les services de police et de justice) ont même abandonné leurs postes à cause des menaces terroristes et de l’insécurité. Le Burkina Faso (BF) peut être qualifié de pays en «?situation de paix fragile et menacée, caractérisée par une insécurité grandissante, une multiplication des attaques des groupes armés non-identifiés (GANI), une persistance des atteintes et des violations des droits humains?; une érosion de la confiance des populations vis-à-vis des FDS et une cohésion sociale menacée?». La situation est particulièrement critique dans les six régions du Sahel, du Nord, du Centre Nord, de la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Centre Est, du fait de l’insécurité qui prive les populations de leur liberté de mouvement, des services de l’administration et de leurs sources de revenus. Face à cette situation de crise sécuritaire qui affecte le Burkina Faso et la sous-région du Sahel le Gouvernement a entrepris, avec l’appui de ses partenaires, une «?Évaluation pour la prévention et la consolidation de la paix?» (PPBA en anglais), en juillet 2019. La première phase du PPBA, achevée en décembre 2019, a donné lieu à une Matrice d’actions prioritaires (MAP), dont l’objectif a été d’identifier les priorités urgentes à traiter en vue de la prévention et de la consolidation de la paix au bénéfice des populations de la zone d’intervention du Programme d’urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF) avec quatre piliers, dont le premier sur le Renforcement de la Sécurité et l’État de Droit. Par ailleurs, des efforts ont été faits en vue de renforcer le maillage sécuritaire du pays ainsi que les moyens des forces armées nationales et des forces de sécurité intérieure et pour rétablir la capacité de l’État à offrir les services de base, notamment ceux liés à la Justice. Pour accompagner le gouvernement, l’ONU en application des deux résolutions du Conseil de sécurité 2282 (2016) et de l’Assemblée générale (RES/70/262), a initié une nouvelle approche pour «?une paix durable?» au Burkina Faso avec la mise en place des Bureaux intégrés des Nations Unies dans cinq (5) régions du pays, une approche particulièrement efficace de livrer les programmes et le soutien du système des Nations-Unies (SNU) en collaboration avec les autorités locales et auprès de populations dans le besoin. En outre, pour apporter des réponses aux défis ci-dessus mentionnés, le Gouvernement du Burkina Faso et le PNUD ont lancé une approche programmatique qui permet une approche multifactorielle et multipartenaires. Le Programme Cohésion Sociale, Sécurité et État de Droit (COSED) est issu d’une planification conjointe et a débuté ses activités en 2020 à travers une réponse intégrée, œuvrant à l’amélioration de l’efficacité des institutions responsables de la justice, des droits humains et de gestion des conflits locaux et de cohésion sociale. Le Programme COSED se donne pour objectif de contribuer à l’amélioration de l’accès à la justice, du respect des droits humains, des droits et libertés des citoyens par les forces de défense et de sécurité, et de renforcer les capacités des structures responsables de la cohésion sociale et la réconciliation au Burkina Faso. Ce programme contribue à long terme, au développement d’un Burkina Faso pacifique et inclusif qui œuvre à la promotion d’une sécurité humaine partagée et au renforcement de la justice et des droits de l’Homme, conformément à la vision du Gouvernement inscrite dans le Plan National pour le Développement Économique et Social (PNDES II). La mise en œuvre du Programme CoSED s’articule autour de trois composantes : (i) Justice et Droits Humains?; (ii) Sécurité et (iii) Cohésion sociale et Réconciliation nationale. De nouveaux partenariats techniques et financiers ont maintenant été établis. Bien que le Programme ait été actif seulement depuis 2020 il s’est déjà illustré et a obtenu de bons succès dans ses domaines d’interventions, il a même généré un intérêt régional pour une éventuelle réplication de son modèle dans d’autres pays limitrophes vivant des situations analogues. Néanmoins, le programme est encore jeune et peut maintenant bénéficier du recul de l’expérience de la dernière année pour envisager de continuer à consolider sa méthodologie d’intervention et les outils qui l’accompagnent. L’objectif, à terme, est de renforcer les mécanismes et des outils favorisants et qui soutiennent une appropriation nationale encore plus forte par les partenaires. Pour renforcer la pertinence de l’approche Programme choisie par le CoSED et le SNU du Burkina. La question de l’inclusivité, la question Genre et de faire en sorte que le programme place la personne au centre de la planification et des activités avec une approche de do no harm/agir pour ne pas nuire sont des questions centrales qui sont au cœur des préoccupations des partenaires nationaux et internationaux du programme. L’actualisation du Programme CoSED est également motivée par la mobilisation de nouvelles ressources importantes, au-delà des prévisions initiales, et une actualisation de l’appui du programme aux priorités du nouveau Gouvernement du Burkina Faso en fonction du nouveau PNDES II et de stratégies émergentes pour répondre à la crise sécuritaire et sociale, il est aussi entrevu comme un programme qui peut assister le gouvernement du Burkina à répondre aux défis juridiques, logistiques, sécuritaires et judiciaires liés à la lutte à l’extrémisme violent soutenu par plusieurs PTF. Réalisée avec l’objectif de renforcer la pertinence et l’efficience du CoSED à répondre aux nombreuses demandes dans le contexte évolutif du Burkina Faso, cette actualisation permet aussi la mise à jour de l’analyse du contexte sociopolitique et l’alignement sur les nouvelles priorités, stratégies et plan d’actions du gouvernement (Pacte républicain, réconciliation nationale, cohésion sociale, sécurité, RND, etc.). Les stratégies de réalisation et d’atteinte des résultats, la méthode pour établir et déterminer de manière plus concrète et plus durablement les indicateurs de résultats, les moyens mis en place pour renforcer les capacités des partenaires et la diffusion de l’information et des connaissances sont en cours de formulation pour que tous ces éléments clés soient soutenus par des outils plus pointus et spécialisés. Le renforcement des droits humains, de la lutte contre les VBG (violences basées sur le genre)/VEFF (violences faites aux femmes et aux filles) et la protection des plus vulnérables guident également le contenu des ajustements projetés au document de projet (PRODOC) initial du CoSED. Pour y parvenir, la méthodologie du programme utilisera l’approche favorisant l’implantation de facteurs de travail collaboratif et conjoint (co-facteurs) avec les partenaires?; soit la co-identification des besoins, co-planification des interventions, co-livraison des produits, co-suivi et évaluation des résultats des activités, co-suivi et co-élaboration de compte-rendu, co-ajustements périodiques avec la partie nationale des produits et des activités qui en découlent pour atteindre les résultats attendus. Cela revalorisera le mode conjoint de gestion du Programme, mais également la dimension de co-contribution financière et techniques avec les partiaires nationaux. Cela renforcera également l’effet durable et la pérennité du Programme avec et dans les institutions?; en termes de gestion des enjeux du secteur et élargira la gamme des moyens pour intervenir de manière cohérente. Les capacités des partenaires nationaux et du SNU seront renforcées grâce à un processus de planification stratégique et du développement de son nouveau plan de mise en œuvre. L’objectif de cette consultance est de soutenir l’équipe COSED et ses partenaires à définir, développer et intégrer des outils méthodologiques de travail adaptés et renouvelés suite à la finalisation de la révision du PRODOC. Il s’agit également d’assurer le renforcement des capacités des partenaires sur les aspects techniques de mise en œuvre des outils méthodologiques liés à l’introduction des facteurs co- (co-définition des besoins, co-planification, co-livraison, co-suivi, co-évaluation, co-contributions techniques et financières), ainsi que le développement et la mise en place d’outils adaptés pour soutenir la livraison des activités et le plan de travail annuel, et des outils de suivi visant à renforcer les processus internes et avec les partenaires pour la livraison efficace des activités. |
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Duties and Responsibilities |
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Les objectifs spécifiques de la Consultance consistent à :
Description des taches :
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Competencies |
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Innovation
Leadership
Gestion des personnes
Communication
Livraison
Technique/Fonctionnel
Le/la Consultant(e) retenu pour réaliser ce mandat devra soumettre l’approche méthodologique, collecter, assembler l’information, analyser le contenu, développer des rapports et effectuer une présentation (PowerPoint) pour la restitution et le rapport final conformément aux termes de référence. Le/La Consultant(e) pourra s’adresser au responsable de l’Unité de Gestion du Programme et des gestionnaires du PNUD pour tout appui sollicité pour la bonne conduite de la planification stratégique. Formation : Master en sciences sociales ou tout autre domaine connexe comme la sociologie, la gestion des projets, l’économie, les sciences juridiques et politiques matière de gestion des ressources naturelles, ou en sciences économiques, en planification du développement ou en gestion de projets ou diplôme équivalent |
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Required Skills and Experience |
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1. Être titulaire Master en sciences sociales ou tout autre domaine connexe comme la sociologie, la gestion des projets, l’économie, les sciences juridiques et politiques matière de gestion des ressources naturelles, ou en sciences économiques, en planification du développement ou en gestion de projets ou diplôme équivalent. 2. Un minimum de 7 ans d’expérience progressive dans le domaine de la conception, la planification, la gestion et la mise en œuvre des projets/programmes en lien avec la réforme de l’administration publique et des gouvernements, l’état de droit, la justice et/ou les droits de l’Homme. 3. Disposer d’expériences internationales dans la conduite d’exercices similaires dans des projets et programmes 4. Justifier d’une expérience pertinente en matière d’amélioration de la performance de programme ou projet et du développement d’outils méthodologiques de planification, de suivi, gestion, de rapportage 5. Avoir une capacité avérée en matière de communication et de management d’équipe pluridisciplinaire 6. Avoir une connaissance approfondie de l’évaluation de la prise en compte du genre dans les programmes de développement |
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