La République du Bénin a ratifié le 30 juin 1994, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)[1], et s’est donc engagée à porter sa part de responsabilité dans la lutte contre les variabilités et changements climatiques et pour le développement de stratégies d’adaptation pour sa population. À la suite de cet engagement, les premières stratégies sont mises en place en collaboration avec le Fond Mondial pour l’Environnement (FEM). Il s’agit entre autres du Programme d’Action Nationale aux fins d’Adaptation aux changements climatiques (PANA)[2] dont le lancement est intervenu en 2008. Le but était (i) d’évaluer la vulnérabilité des modes de vie, (ii) d’évaluer la situation socio-économique des parties prenantes et de, (iii) déterminer les besoins prioritaires d’adaptation pour le pays, au regard de ses ressources et des capacités respectives des divers groupes sociaux concernés.
Cette stratégie met en lumière les secteurs où l’adaptation aux changements climatiques est possible, et fournit une liste de projets réalisables à fort potentiel d’adaptation. L’exercice de formulation du PANA a porté sur les 6 secteurs suivants : agriculture, zone côtière, énergie, foresterie, santé et ressources en eau. Entre autres, le PANA recommande la formulation et la mise en œuvre des stratégies de développement des énergies renouvelables et des pratiques de gestion des déchets solides en agriculture par l’utilisation des résidus de la biomasse pour répondre aux besoins énergétiques de la population rurale.
Dans ce cadre, le Bénin a donc formulé et soumis une requête au Fonds d’affectation spéciale du Fonds pour l’environnement mondial (GEFTF) qui appuie la mise en œuvre d’accords multilatéraux sur l’environnement et sert de mécanisme financier à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Les changements climatiques étant l’un des six (06) domaines d’intervention soutenus par le fonds d’affectation spéciale du FEM, le FEM a accepté la requête du Bénin relative au financement du projet de Promotion de la production durable de biomasse électricité au Bénin (Biomasse Electricité).
L’initiation du Projet Biomasse Électricité, répond à la volonté du Gouvernement du Bénin à travers le ministère de l’Énergie (ME) de traduire la vision stratégique centrée sur la nécessité de réduire l’impact climatique du secteur de l’énergie à travers une production d’énergie propre et durable qui facilite la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). En tant que projet de développement, le projet Biomasse Électricité est axé sur les politiques et priorités nationales (PND, PAG 2016-2021, UNDAF 2019-2023, (ODD 2015-2030), et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA). Ce projet vient contribuer tant à la mise en œuvre du Plan Directeur de l’Électricité (PDE) adopté en 2017, au Programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables dans les pays à faible revenu (SREP), à la stratégie de développement à faible intensité de carbone et résilient aux changements climatiques, qu’à la Contribution Déterminée au niveau National.
Par ailleurs, à l’instar de la plupart des pays, le Bénin est affecté par la pandémie de la COVID19 ayant entrainé une dégradation de sa situation socioéconomique. En effet, à la date du 10 mai 2021 le Bénin a enregistré 7984 cas confirmés dont 7797 guéris et 101 décès.
Cette crise sanitaire a également impacté le projet en occasionnant un retard dans la mise en œuvre de certaines activités dû aux mesures restrictives de confinement
[1] http://unfccc.int/essential_background/convention/status_of_ratification/items/2631.php
Les études du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), que l’on peut retrouver dans le Cinquième Rapport d’Evaluation (2014) , reconnaissent unanimement les défis constitutifs aux changements climatiques. Il affirme que « les changements climatiques amplifieront pour les prochaines décennies les risques existants et créeront de nouveaux risques ou désastres pour les systèmes naturels, humains et les infrastructures nationales. Ces risques sont inégalement répartis et représentent généralement un désavantage plus important pour les peuples et les communautés vulnérables des pays, quel que soit leur niveau de développement ».
[2] http://unfccc.int/resource/docs/PANA/ben01f.pdf
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